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atelier deconte

Master Class 
Techniques de Conte 
Animer par 
ATTIDOKPO Koffi Mawoutor Mario 
Professeur Permanent de Didactique à l'Institut National de la Jeunesse et des Sports de Lomé 
Directeur Artistique de l'Ensemble Culturel LES GRIOTS NOIRS DU TOGO 
Directeur du Festival International de Conte du Togo FESCONTE 
Directeur des Rencontres Internationales de Spectacles des Arts Vivants RISAV 
B.P : 286 Tsévié-Togo 
Tél. (00228) 98 41 71 93 
(00228) 91 73 90 68 
(00228) 99 46 37 07 
(00228) 90 28 18 87 
E-mail : 
attimario@gmail.com 
attimario@yahoo.com 
Sites Web: 
www.attimario.populus.ch 
www.fesconte.populus.ch 
www.risav.populus.ch 
www.griotsnoirstogo.populus.ch 
L’histoire du conte 
Le mot conte désigne à la fois un récit de faits ou d'aventures imaginaires1 et le genre littéraire (avant tout oral) qui englobe ces dits-récits. Le conte, en tant qu'histoire, peut être court ou long. Conçu pour distraire comme pour édifier, il porte en lui une force émotionnelle ou philosophique puissante. Depuis la Renaissance, les contes font l'objet de réécritures, donnant naissance au fil des siècles à un genre écrit à part entière. Cependant, il est distinct du roman, de la nouvelle et du récit d'aventures par son rejet de la vraisemblance. 
Il y a donc deux pratiques du genre littéraire du conte : orale et écrite. Ces deux pratiques se différenciant par leur fonctionnement (modes de création, de diffusion...) comme par leur contenu, il convient de les distinguer. Le conte est un objet littéraire difficile à définir de par son caractère hybride et polymorphe. Le genre littéraire comme les histoires elles-mêmes font l'objet d'études convoquant des savoirs connexes, à la lumière des sciences humaines, tels que l'histoire littéraire, la sémiologie, la sociologie, l'anthropologie ou la psychanalyse. 
Par ailleurs, le terme de « conte » peut aussi désigner l'activité de conter, quel que soit le type d'histoires (épopée, légende, conte, histoire de vie, nouvelle…). Le conte est alors l'art du conteur. 
Histoire d'un terme difficile à cerner 
Origine du terme "conte" 
Étymologiquement conte vient du latin computare qui signifie "dénombrer", "tenir une liste"2. Initialement le conte est un récit qui se transmet dans le temps par le biais de l'oralité. 
Mythe, légende et conte : liens et divergences 
Le conte merveilleux se déroule dans un univers où l'invraisemblable est accepté, où le surnaturel s'ajoute au monde réel sans lui porter atteinte. Les personnages jouent des rôles bien définis et leurs aventures se terminent généralement bien. L'histoire racontée permet de dégager une leçon de vie, ou morale. 
Le conte est une histoire à la base pour tous les ages mais au fils du temps se transformant aujourd'hui en une histoire pour enfants. 
Le conte fantastique s'attache d'abord à plonger le lecteur dans un univers qui ressemble en tous points au réel: un univers dont les lieux, les personnages et les actions sont décrits avec un souci de vraisemblance. Le surnaturel fait une irruption insupportable dans le réel, ce qui provoque un malaise, voire de la peur chez le lecteur. 
Le mythe est une histoire inventée pour répondre aux questions que se pose l'être humain sur ses origines et sur celles du monde, pour expliquer des phénomènes naturels comme l'apparition de l'eau sur la Terre. Le mythe fait presque toujours intervenir des êtres divins: ils constituent alors une croyance d'une communauté, d'un peuple. 
La légende est une histoire dans laquelle les actions, les lieux ou les personnages se rattachent à des faits historiques connus, mais qui ont été déformés, amplifiés, embellis par l'imagination. Souvent, la légende s'apparente au mythe, car elle tente d'expliquer un phénomène naturel. À la différence du mythe, la légende ne repose pas sur les divinités. 
Un terme, deux véhicules littéraires : l'oral et l'écrit 
Le conte oral ou conte populaire 
Article détaillé : conte (oral). 
Le conte oral est aussi souvent appelé conte populaire par les ethnologues et historiens3 en raison de l'aspect traditionnel et communautaire qui a longtemps régi la création et la circulation de ces histoires et de l'importance qu'il a revêtue dans l'émergence des nationalismes au XIXe siècle4 (référence à la notion de « peuple »). Ce type de récit fait partie de la famille de la littérature orale. Celle-ci englobe aussi l'épopée, la saga, le mythe, la devinette, le cas, la légende, le proverbe, la comptine, le mémorat, la fable, la légende urbaine etc. 
Le conte est un genre narratif, contrairement à la devinette, au proverbe ou à la comptine. Il est aussi délibérément fictif, contrairement à la légende, la saga et le mémorat qui se présentent comme véridiques. Contrairement au mythe, le conte de tradition orale a pour cadre narratif principal le monde des hommes, même si celui-ci, notamment dans le cas du conte merveilleux, est souvent en contact avec l'autre monde des morts, des esprits, du petit peuple ou des dieux. 
Un nouvel art du spectacle ? 
Associée généralement aux arts oratoires et du spectacle5, cette discipline artistique semble paradoxale. Alors qu'elle est vraisemblablement l'une des plus vieilles formes d'expression de l'histoire de l'humanité, elle semble très jeune en tant que pratique artistique formelle. En effet, ce n'est que depuis la seconde moitié du XXe siècle qu'elle intéresse les théoriciens de l'art et cherche à se structurer au même titre qu'une autre discipline artistique. Depuis les années 1970 et le mouvement du renouveau du conte, le terme de conte est de plus en utilisé pour désigner l'art de raconter des histoires à un auditoire. 
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Le conte en tant que genre écrit 
Nombre de ces contes véhiculés par le bouche à oreille ont fait l'objet, depuis la Renaissance, de collectes et de réécritures par des écrivains. Ces démarches figent ces histoires dans une version donnée, et les transforment en objets appartenant au domaine de la littérature écrite. Cela amène les écrivains à se détacher peu à peu des sujets, des structures et des thèmes des contes oraux dont ils s'inspirent. 
Le conte littéraire est alors un récit court (a contrario du roman ou de l'épopée), dans lequel les actions sont racontées (et non représentées comme au théâtre). 
Selon Vial, on peut qualifier de conte « tout récit qui atteste de la part de l'écrivain l'intention d'isoler dans la multitude des traits qui constituent un événement ou le destin d'une personne, un élément et de déblayer au profit de cet élément unique. »6 
Le terme de conte littéraire n'est donc pas synonyme de conte de fées ou de littérature exclusivement enfantine, contrairement à ce que son caractère volontiers fantaisiste et invraisemblable laisse souvent penser. 
Cette forme littéraire peut adopter des contenus très diversifiés ; elle ne vise pas nécessairement à émerveiller le lecteur, mais peut également vouloir l'édifier (conte moral, allégorique), l'effrayer (conte d'horreur), l'amuser (conte satirique), etc. 
Bibliographie 
Les animaux malades de la peste 
Jean de la Fontaine 
Introduction  
 
La Fontaine, fabuliste du XVIIème siècle, a souvent utilisé des animaux pour critiquer les hommes et leurs mœurs. 
 
Un mal qui répand la terreur, 
Mal que le Ciel en sa fureur 
Inventa pour punir les crimes de la terre, 
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom) 
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, 
Faisait aux animaux la guerre. 
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : 
On n'en voyait point d'occupés 
A chercher le soutien d'une mourante vie ; 
Nul mets n'excitait leur envie ; 
Ni Loups ni Renards n'épiaient 
La douce et l'innocente proie. 
Les Tourterelles se fuyaient : 
Plus d'amour, partant plus de joie. 
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis, 
Je crois que le Ciel a permis 
Pour nos péchés cette infortune ; 
Que le plus coupable de nous 
Se sacrifie aux traits du céleste courroux, 
Peut-être il obtiendra la guérison commune. 
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents 
On fait de pareils dévouements : 
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence 
L'état de notre conscience. 
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons 
J'ai dévoré force moutons. 
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense : 
Même il m'est arrivé quelquefois de manger 
Le Berger. 
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense 
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi : 
Car on doit souhaiter selon toute justice 
Que le plus coupable périsse. 
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; 
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; 
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, 
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur 
En les croquant beaucoup d'honneur. 
Et quant au Berger l'on peut dire 
Qu'il était digne de tous maux, 
Etant de ces gens-là qui sur les animaux 
Se font un chimérique empire. 
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. 
On n'osa trop approfondir 
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances, 
Les moins pardonnables offenses. 
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins, 
Au dire de chacun, étaient de petits saints. 
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance 
Qu'en un pré de Moines passant, 
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense 
Quelque diable aussi me poussant, 
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. 
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. 
A ces mots on cria haro sur le baudet. 
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue 
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal, 
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal. 
Sa peccadille fut jugée un cas pendable. 
Manger l'herbe d'autrui ! Quel crime abominable ! 
Rien que la mort n'était capable 
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir. 
Selon que vous serez puissant ou misérable, 
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. 

 

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Modifié en dernier lieu le 6.05.2013
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